Surveillance infestation Varroa au printemps

La fin mars et jusqu’à la mi-avril sont les périodes favorables à l’introduction de cadres pour inciter les abeilles à la construction de cellules à mâles, soit pour anticiper la fécondation de futures reines vierges à partir de la génétique de nos meilleures colonies, soit pour mettre en place une mesure biotechnique de surveillance de l’efficacité du traitement anti-varroa effectué fin 2019.

Ce « cadre à mâles » est soit un cadre à jambage diagonal, soit plus simplement un cadre de hausse bâti, ou encore un cadre de cire gaufrée mais dont la moitié inférieure à été coupée. Ce cadre doit être placé entre un cadre de couvain et un cadre de provisions.

Une fois operculé, ce couvain de mâles peut être embroché avec une herse à désoperculer et, sur les nymphes blanches, les varroas sont bien visibles. Il ne devrait pas s’en trouver si le traitement a été efficace.

Si quelques varroas apparaissent, renouveler l’opération sur d’autres colonies pour vérifier. A cette époque, le couvain de mâles est présent sur plusieurs cadres de la ruche, même si vous n’avez pas placé de cadre spécifique.

En cas d’infestation précoce au printemps, qui signale notamment que le traitement d’automne a été trop tardif, inefficace ou bien que des réinfestations importantes ont  eu lieu, une stratégie de lutte est à planifier.
Ces réinfestations ont pu se dérouler par exemple en janvier ou février, très doux cette année 2020, qui ont fait sortir les abeilles pour piller des colonies affaiblies car fortement parasitées!

Comme stratégie de lutte, la pose de lanières antivarroa (Apivar, Apitraz ou Apistan) assez tôt en juillet paraît impérative, avec un retrait des lanières vers la mi-septembre. En apiculture biologique, l’utilisation du Varromed est l’alternative possible.

Fin septembre, un comptage des varroas phorétiques avec la méthode du sucre glace permettra de suivre la pression parasitaire avant l’automne et envisager un traitement à l’acide  oxalique. Des demi-journées techniques auront lieu à ce moment là et nous vous en informerons par cette liste de diffusion.

Bonne saison apicole à tous, malgré le contexte si particulier cette année.

J-Luc Delon

Règles de circulation des apiculteurs pendant la pandémie virale

Le ministère de l’Agriculture vient de publier les règles permettant aux apiculteurs de circuler pour soigner leurs colonies d’abeilles pendant la durée de la période de restriction des déplacements. Pensez à vous munir des documents actualisés pour chaque déplacement. Bon courage à tous!

Instruction_DGAL_deplacements_derogatoires_apiculteurs_20032020

Le mot du président

Le mot du président

 Le 23 décembre 2019

Notre Plan Sanitaire d’Elevage (PSE) vient d’être renouvelé pour une durée de 5 années. Le marathon administratif, chronophage et éreintant a pris fin et nous permet de poursuivre la distribution de médicaments vétérinaire anti varroa. Les visites sanitaires, obligatoires dans le cadre du PSE et donc centrées uniquement sur la lutte anti-varroa, sont des moments d’échange et de conseils privilégiés pour faire remonter les difficultés et avoir un état des lieux plus précis sur cette parasitose majeure.

A propos des spécialités sous forme de lanières imprégnées d’amitraz, nous proposons cette année de l’APITRAZ, dosé comme l’APIVAR mais avec une durée de présence dans la ruche de 6 semaines au lieu de 10 à 12 semaines. Ces données sont celles fournies par le fabriquant et le recul à partir des usages par les apiculteurs est encore insuffisant, même si des études pilotées par la FNOSAD font état d’une bonne efficacité. Comme signalé plus haut, le fabriquant ne peut pas, pour l’instant, nous fournir des dates de péremption aussi longues que celle d’Apivar et il convient d’en tenir compte lors de la commande.

Parmi les autres inconnues, le relargage plus intense (sur 6 semaines) n’entraînera-t-il pas un passage plus fort de l’amitraz dans la cire ? Parmi les excipients (voir le RCP d’Apitraz sur internet) on trouve de la paraffine liquide, qui ne devrait rien avoir à faire dans nos ruches !
La gestion du varroa et des produits de traitement sont fortement dépendantes des conditions météo qui influencent sans arrêt la dynamique des colonies et, cette année si particulière, avec les épisodes que nous avons connus, n’est pas la meilleure année pour évaluer définitivement l’efficacité ou la perte d’efficacité d’un traitement. Quelle que soit la spécialité utilisée, la période de mise en place, la rigueur du protocole de placement (et de replacement après quelques semaines), sont généralement plus décisifs. Les conclusions doivent être faites à partir de relevés plus étendus, sur une période plus longue et surtout avec un protocole et des expérimentateurs rigoureux.

Pour réduire l’impact économique des traitements sur l’exploitation et de mieux maîtriser l’environnement , nous mettons en place un système de retour systématique des lanières commandées sous forme d’avoir, à valoir sur la commande de l’année à venir.

Le président du GDSA34, J-Luc Delon

Le GDSA 34

Les activités du GDSA (Groupement de Défense Sanitaire Apicole) de l’Hérault sont centrées sur la protection des abeilles et leur bien-être, en collaboration avec la Section Apicole de la FRGDS Occitanie.

Les GDSA34 est le relais départemental du dispositif OMAA (Observatoire des Mortalités et Affaiblissements des Abeilles)

Le GDSA de l’Hérault a aussi pour but :

  • d’apporter une aide aux apiculteurs adhérents dans l’amélioration de l’état sanitaire des colonies d’abeilles, dans la lutte contre leurs maladies et leurs parasites, les mortalités,
  • de mettre en place et de gérer un Plan Sanitaire d’Elevage (PSE), sous la supervision d’un vétérinaire conseil et permettant de diffuser les traitements vétérinaires homologués (AMM) et d’organiser les visites sanitaires périodiques chez les apiculteurs.
  • de sauvegarder les intérêts des adhérents,
  • de diffuser les connaissances et pratiques sanitaires apicoles pour améliorer la technicité des apiculteurs