L’automne est là : la grappe est majoritairement constituée d’abeilles dites d’hiver ou diutinus, qui vont assurer la survie de la colonie en période hivernale puis la reprise d’activité. Ces abeilles, qui ont commencé à remplacer celles d’été depuis le mois d’août, ont une physiologie particulière qui leur permet de vivre jusqu’au printemps prochain et d’assurer l’élevage du premier couvain quand la reine reprend sa ponte.
Il est essentiel de vérifier que la quantité de provisions est suffisante après le nourrissement qui, dans certaines régions, devrait déjà être terminé. Il faut veiller à ce que les abeilles puissent récolter du pollen et ce, malgré la présence du frelon. Ce pollen est essentiel pour la bonne constitution des abeilles d’hiver et pour les réserves nécessaires au redémarrage du printemps.
La vigilance sanitaire reste primordiale, notamment vis-à-vis du varroa et du frelon asiatique à pattes jaunes.
Pour les traitements longue durée en cours, il est important de vérifier que les rubans sont toujours bien positionnés au cœur du couvain et au contact des abeilles pour une meilleure efficacité. Les repositionner et les débarrasser de la propolis si besoin.
Pour les frelons à pattes jaunes, les dispositifs pour éviter le stress des abeilles doivent être maintenus et il faut surtout s’assurer qu’ils ne puissent pas pénétrer dans la ruche (attention aux ruchettes qui sont plus vulnérables).
Un vieil adage dit « la saison apicole commence dès la fin août » (cela dépend bien sûr de la région et du climat).
À lire dans La Santé de l’Abeille n° 329 : « Bien préparer son rucher pour l’hiver : enjeux et conseils pratiques« .
Crédit photo : Jean-Luc Delon