Le mot du président
Le 23 décembre 2019
Notre Plan Sanitaire d’Elevage (PSE) vient d’être renouvelé pour une durée de 5 années. Le marathon administratif, chronophage et éreintant a pris fin et nous permet de poursuivre la distribution de médicaments vétérinaire anti varroa. Les visites sanitaires, obligatoires dans le cadre du PSE et donc centrées uniquement sur la lutte anti-varroa, sont des moments d’échange et de conseils privilégiés pour faire remonter les difficultés et avoir un état des lieux plus précis sur cette parasitose majeure.
A propos des spécialités sous forme de lanières imprégnées d’amitraz, nous proposons cette année de l’APITRAZ, dosé comme l’APIVAR mais avec une durée de présence dans la ruche de 6 semaines au lieu de 10 à 12 semaines. Ces données sont celles fournies par le fabriquant et le recul à partir des usages par les apiculteurs est encore insuffisant, même si des études pilotées par la FNOSAD font état d’une bonne efficacité. Comme signalé plus haut, le fabriquant ne peut pas, pour l’instant, nous fournir des dates de péremption aussi longues que celle d’Apivar et il convient d’en tenir compte lors de la commande.
Parmi les autres inconnues, le relargage plus intense (sur 6 semaines) n’entraînera-t-il pas un passage plus fort de l’amitraz dans la cire ? Parmi les excipients (voir le RCP d’Apitraz sur internet) on trouve de la paraffine liquide, qui ne devrait rien avoir à faire dans nos ruches !
La gestion du varroa et des produits de traitement sont fortement dépendantes des conditions météo qui influencent sans arrêt la dynamique des colonies et, cette année si particulière, avec les épisodes que nous avons connus, n’est pas la meilleure année pour évaluer définitivement l’efficacité ou la perte d’efficacité d’un traitement. Quelle que soit la spécialité utilisée, la période de mise en place, la rigueur du protocole de placement (et de replacement après quelques semaines), sont généralement plus décisifs. Les conclusions doivent être faites à partir de relevés plus étendus, sur une période plus longue et surtout avec un protocole et des expérimentateurs rigoureux.
Pour réduire l’impact économique des traitements sur l’exploitation et de mieux maîtriser l’environnement , nous mettons en place un système de retour systématique des lanières commandées sous forme d’avoir, à valoir sur la commande de l’année à venir.
Le président du GDSA34, J-Luc Delon